Tout d’abord qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien? D’après Le Monde il s’agit d’un agent chimique capable d’interférer dans le système hormonal d’un organisme. Ces perturbateurs pourront ainsi influer, par exemple, sur la croissance, la faim, le sommeil, la libido, le rythme cardiaque, etc…
Nous comprenons donc que ces perturbateurs nécessitent d’être encadrés afin de garantir la santé des citoyens européens. Malheureusement cet encadrement est loin d’être facile à mettre en place. En effet, Commission et Parlement peinent à s’accorder sur la règlementation de ces perturbateurs, et ce, depuis des années.
Pour rappel, en février dernier la proposition de définition des perturbateurs établie par la Commission avait été rejetée par les États membres. Il fallut attendre juillet afin qu’États (à la majorité qualifiée) et Commission se mettent d’accord sur une définition scientifique commune du terme « perturbateur endocrinien ». Il s’agissait évidemment d’une étape décisive dans la règlementation de ces derniers.
(Pour plus de détails voir le communiqué de presse de la Commission en date du 4 juillet 2017 intitulé « Perturbateurs endocriniens: une avancée majeure pour la protection des citoyens et de l’environnement »).
Néanmoins, si l’accord entre État et Commission était annonciateur d’évolution dans la règlementation, force est de constater qu’aujourd’hui ce n’est pas le cas. En effet, le 4 octobre dernier, le Parlement a refusé à la majorité de 389 contre 235 la définition scientifique retenue par la Commission, rendant les efforts des mois passés caduques.
Il s’agit donc d’une affaire à suivre puisqu’à ce jour aucun accord entre États, Parlement, Commission n’a été trouvé sur la définition à retenir. De plus, l’accord sur la définition n’est qu’une étape dans la règlementation puisqu’il faudra ensuite se mettre d’accord sur la règlementation de fond.