Comment parler d’actualité dans l’Union Européenne sans évoquer le tumulte espagnol de ces derniers jours? Si elle est actuelle, la volonté d’indépendance Catalane n’est pas nouvelle. En effet, le premier parti indépendantiste a été fondé il y a un peu moins d’un siècle (Estat Català en 1922). Il est donc remarquable que l’idée d’indépendance a évolué d’année en année afin de prendre toujours plus d’ampleur et d’aboutir aujourd’hui à une situation plus que préoccupante.
Le 1er octobre dernier a été organisé un référendum non officiel sur l’indépendance de la Catalogne créant un important clivage entre d’une part les indépendantistes et d’autre part la majorité silencieuse. Face aux nombreuses manifestations entraînant d’importante vagues de violences, les gouvernants européens ont été dans l’obligation de réagir. En effet, le porte paroles de la Commission, M.Schinas a récemment déclaré que « Nous appelons tous les acteurs pertinents à passer rapidement de la confrontation au dialogue ». Le dialogue que souhaitent les gouvernants européens semble néanmoins mal engagé puisque M. Rajoy a refusé il y a quelques jours de mettre en place une médiation avec la Catalogne. De plus, la France a annoncé,par le biais du ministre des affaires étrangères, qu’elle ne reconnaîtrait pas l’indépendance de la Catalogne si cette dernière la proclamais unilatéralement.
En effet, si l’indépendance a été votée à une large majorité il convient de rappeler d’une part qu’il s’agissait d’un référendum non officiel et d’autre part que très peu y ont participé. Selon Euractiv, le « oui » à l’indépendance l’a emporté avec 90,18% des voix de quelque 2,3 millions d’électeurs malgré le déploiement des forces de police, soit une participation de 43% des inscrits.
Ainsi, la question qu’il convient aujourd’hui de se poser est celle de savoir si le référendum qui a été organisé il y a quelque jours doit aujourd’hui être pris en compte. Et si c’est le cas, la « nouvelle » Catalogne fera t-elle partie de l’Union Européenne?
